Maxime Saada, le patron du groupe Canal+, n’est pas content. Dans un entretien au Figaro, il s’insurge contre le fait que les plateformes de streaming devraient être autorisées à diffuser les films en France 12 mois après leur sortie, contre 36 mois aujourd’hui, et demande à pouvoir diffuser sur Canal + les films 3 à 4 mois après leur sortie et ainsi garder un avantage sur Netflix et compagnie.
Cette réforme de la « chronologie des médias » (l’ordre de sortie des films sur les différents supports d’exploitation) est une contrepartie envisagée par le gouvernement à l’obligation d’investissement dans la production française qui va être imposée aux plateformes de streaming, en vertu d’une directive européenne.
Click Here: Adidas Sale ShoesSinon, « tout le monde sera perdant »
« Le cinéma français court tout droit à la catastrophe », commente le dirigeant de Canal+. Selon lui, il serait inacceptable que Netflix se retrouve aligné sur le même calendrier de diffusion des films que Canal+, 12 mois après la sortie en salles, alors que sa contribution au financement du cinéma sera bien moindre que celle du groupe français. Qui lui, verra sa position se dégrader, alors qu’il est la source de financement numéro un du cinéma français. « Le seul schéma viable pour Canal+ serait de diffuser les films dès la fin de leur exploitation en salle, soit 3 à 4 mois après leur sortie », avance-t-il.
Sinon, « tout le monde sera perdant », prévient Maxime Saada, qui ajoute que « si nos principaux avantages en matière de cinéma sont remis en question, il n’y aura plus de raison pour notre groupe d’investir autant dans ce domaine ». Le patron de Canal+ dresse un parallèle avec l’univers du foot, où l’arrivée d’un nouvel acteur, Mediapro, au détriment des partenaires historiques de la Ligue 1 avait viré l’an dernier au fiasco.
