Comme on se retrouve. Un an après avoir quitté l’élite, Toulouse (3e de Ligue 2) s’offre sur deux matchs la possibilité de revenir en Ligue 1. Pour cela, les hommes de Patrice Garande devront écarter le FC Nantes, avec un premier rendez-vous au Stadium, jeudi (20h45), puis un second, à la Beaujoire, dimanche (18 heures). Dynamique, talents individuels, état psychologique des deux équipes… 20 Minutes passe ce duel de la peur au crible et se mouille (un peu) sur le nom du vainqueur de ces barrages.
Les forces des deux formations
Des buts à gogo sur les deux rencontres ? Toulouse et Nantes, c’est d’abord un duel d’attaquants de talent. Le TFC a fini sur la troisième marche du podium avec la meilleure attaque (71 buts). Il faut ajouter les trois pions pour se débarrasser de Grenoble samedi pour atteindre cette double confrontation avec le 18e de L1. Hors de question de jouer « petit bras », selon le coach du TFC Patrice Grande : « On va rester sur notre identité, notre façon de jouer. Jouer ce match sans nous renier. […] Il faudra être rigoureux à la perte du ballon. Je veux qu’on continue à attaquer en ajoutant cet élément-là. » Et côté artillerie, Toulouse est bien fourni avec Amine Adli (meilleur joueur de L2), auteur de 8 buts et 7 passes décisives, l’Anglais Rhys Healey (14 buts) et Vakoun Bayo (10 buts). Le Colombien Deiver Machado, piston gauche dans le 3-1-4-2 de Garande apportera son écot sur le plan offensif. Manu Koné et Brecht Dejeagere seront les premières rampes de lancement au milieu.
A Nantes, on mise aussi beaucoup sur la qualité individuelle offensive. Dix-huitièmes de L1, les Canaris se classent néanmoins à la 12e place des attaques. Ils le doivent en grande partie à leur trio : Moses Simon (6 buts, 6 passes décisives), Ludovic Blas (10 buts, 4 passes décisives) et Randal Kolo Muani (9 buts, 4 passes décisives). Nantes a inscrit 47 buts cette saison, dont presque un quart (14 buts) marqué sur les cinq dernières rencontres (quatre victoires et une défaite) ! Le grand avant-centre (1,97 m) Kalifa Coulibaly, auteur de trois buts sur les quatre derniers matchs, sera aussi à surveiller dans le 4-4-2 d’Antoine Kombouaré.
Les faiblesses des deux formations
Là encore, il y a des similitudes entre Toulouse et Nantes. Les deux équipes ont clairement des failles défensives, une arrière-garde parfois un peu pataude. Le Norvégien Ruben Gabrielsen et Bafodé Diakité illustrent ce défaut du côté de Toulouse, Nicolas Pallois et Jean-Charles Castelletto, côté nantais. Le TFC a terminé seulement 7e défense de L2 avec 42 buts pris tandis que le FCN a fini 12e défense de L1 avec 55 buts encaissés (et seulement 5 matchs sans prendre un but sur tout l’exercice). Les deux équipes s’appuient paradoxalement sur deux bons gardiens : Maxime Dupé chez les Violets et Alban Lafont chez les Canaris.
Click Here: AFC Ajax soccer tracksuitAlors, qui va sortir vainqueur de ce barrage ?
De nombreuses questions se posent avant cette double confrontation. Notamment celle de l’état psychologique des Nantais après leur revers (1-2) contre Montpellier dimanche. « Beaucoup pensaient qu’ils [les joueurs] seraient en vacances ce soir [dimanche soir], on en a encore pour une semaine de rab… », a lâché, dépité, Antoine Kombouaré dimanche. L’abattement était immense non seulement dans le vestiaire, mais aussi dans les couloirs de la Jonelière en début de semaine. Le FCN a cependant la chance d’avoir un entraîneur ayant déjà vécu l’expérience des barrages. En juin 2019, le Kanak s’était sauvé avec Dijon (contre Lens).
D’une courte tête, 20 Minutes donne l’avantage au FCN. Depuis l’arrivée de Kombouaré en février, les Canaris se classent 7es de L1. Ils restent après tout aussi sur quatre victoires sur les cinq dernières rencontres. Samedi, après la qualification contre Grenoble, une grande majorité de Toulousains voulait éviter une équipe en barrages : celle de… Nantes.
Yves Bertucci va filer quelques tuyaux
L’adjoint actuel d’Antoine Kombouaré était il y a encore quatre mois celui de Patrice Garande, entraîneur du TFC. Yves Bertucci pourrait bien filer quelques tuyaux aux Canaris pour ces barrages. Garande ne s’en inquiète pas : « Si la question est “est-ce que je vais changer quelque chose parce qu’Yves Bertucci a passé trois ou quatre mois ici ?”, ma réponse est non. Yves connaît notre style de jeu. Antoine, c’est un copain, on se connaît bien. Maintenant, avec la vidéo, tout le monde sait tout sur tout le monde. S’il suffisait de regarder la vidéo de l’adversaire pour pouvoir le battre… »