Alors que le parquet de Paris a ouvert une enquête cette semaine sur les accusations d’espionnage de journalistes français par le logiciel Pegasus, le Parlement israélien va également se pencher sur l’affaire. « La Défense a désigné une commission composée d’un certain nombre de groupes » pour enquêter sur des allégations selon lesquelles ce logiciel d’espionnage aurait été utilisé à « mauvais escient » par certains Etats client de l’entreprise israélienne NSO qui le commercialise, a indiqué à la radio militaire Ram Ben-Barak à la tête de la commission des Affaires étrangères et de la Défense du Parlement israélien (Knesset).
« A l’issue de l’enquête (…) nous évaluerons si nous devons apporter des corrections », a ajouté le député centriste et ancien directeur adjoint du Mossad, les services de renseignements extérieurs israéliens.
NSO affirme avoir eu l’accord du gouvernement israélien
Régulièrement accusé de faire le jeu de régimes autoritaires, NSO assure que son logiciel sert uniquement à obtenir des renseignements contre des réseaux criminels ou terroristes. Jeudi, Shalev Hulio, le PDG du groupe a dénoncé dans un entretien à la radio de l’armée, une tentative de « salir l’ensemble de la cyber-industrie israélienne » et s’est dit « très favorable » à une enquête pour « blanchir » sa société.
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Le logiciel Pegasus est au cœur d’un scandale mondial d’espionnage. Il aurait permis d’espionner les numéros d’au moins 180 journalistes, 85 militants des droits humains ou encore de 14 chefs d’Etats dont le président français Emmanuel Macron, selon les organisations Forbidden Stories et Amnesty International. Des accusations que NSO réfute.
Pegasus est considéré comme un produit de cyber-sécurité offensif et doit donc obtenir le feu vert du ministère israélien de la Défense pour être vendu à des pays tiers, au même titre qu’une arme. Le groupe affirme avoir vendu Pegasus à plus d’une quarantaine de pays, chaque fois avec l’accord des autorités israéliennes.