De notre envoyé spécial à Tokyo,
C’est un stade du bout du monde qui colle avec l’imaginaire du rendez-vous qui nous attend. France vs Nouvelle-Zélande en finale du rugby à 7, à 11h ce samedi, avec une médaille d’argent déjà dans la poche. Nos petites Bleues contre « l’équipe qui surdomine le monde depuis années, avec une moyenne de 24 matchs sur 26 ou 27 gagnés chaque saison », dixit David Courteix, le coach tricolore. « Elles sont ultra-favorites sur le papier. C’est une équipe qui aime avoir le ballon et qui le déplace très bien, elle aime faire péter les plombs à l’adversaire. »
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— France tv sport (@francetvsport) July 31, 2021
« Je pense qu’elles ont montré des failles »
Voilà pour la version poster-dans-la-champre-d’ado. Parce qu’en vrai, les Blacks ne dégagent pas la force tranquille qu’on attend d’elles sur ce tournoi. Les mauvaises langues auront même noté que sans un ou deux coups de sifflet gentillets, la demi-finale contre les Fidji, finalement gagnée en prolongations, aurait pu tourner au vinaigre sur la fin.
« Bien sûr, les Blacks ont cette image dans la planète rugby, mais ça nous est déjà arrivé de les battre, estime Anne-Cécile Ciofani. Elles ne nous font pas peur pour ce qu’elles sont. Elles ont un jeu pas facile à contrer, mais nous aussi, on propose quelque chose de fort. » « Je pense qu’elles ont montré des failles, appuie la demie d’ouverture Caroline Drouin. Les Fidjiennes les ont accrochées comme elles nous avaient accrochées. On a les armes pour rivaliser ».
Longtemps impuissantes face à des joueuses contre qui « il était compliqué même de marquer » à une époque, les Bleues se sont rapprochées, petit à petit, même si la claque reçue en finale du dernier Mondial rappelle que la différence peut encore être abyssale, parfois. « On travaille dur depuis des années pour les accrocher, souligne Fanny Horta. Maintenant, on a des profils [Okemba, Ciofani] qui permettent de rivaliser vraiment. Si elles ont envie de nous faire courir, elles savent le faire, mais je ne les envie pas plus que ça. A nous de jouer notre jeu comme on sait le faire ».
Le mauvais souvenir de la Coupe du monde à effacer
Dans la bouche de David Courteix, ça s’appelle « mettre le bazar », notamment en utilisant le jeu au pied dans le dos de la défense, une spécialité maison qui a amené un essai contre la Grande-Bretagne en demi-finale. « Je voulais en parler au staff, je ne comprends pas pourquoi on n’utilisait pas plus le jeu au pied avec les cannes qu’on a », plaisante Vincent Clerc. L’ancien ailier des Bleus, présent au Japon pour commenter, y croit dur comme fer.
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« Collectivement, les Blacks sont plus fébriles que les Bleues depuis le début du tournoi ». Et puis au pire, il reste toujours dans l’air l’idée que les Blacks ont peur de nous, même si la mystique sent un peu la naphtaline, à force de se faire piler tous les ans à XV. « Il y a quand même un historique, assure Vincent Clerc. On les a souvent battus sur des matchs importants. Je ne pense pas qu’elles soient très sereines ». Espérons-le.