Environ 28 % des Européens n’ont pas les moyens de passer une semaine de vacances en dehors de chez eux, un chiffre qui grimpe à 60 % pour les travailleurs pauvres. C’est ce qu’indique une étude de la Confédération européenne des syndicats (CES) publiée lundi.
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C’est en Grèce que la situation est la plus compliqué pour ces travailleurs dont le revenu est inférieur au seuil de pauvreté, c’est-à-dire moins de 60 % du revenu médian. Là-bas, 88,9 % des personnes menacées de pauvreté ne peuvent pas se permettre de partir en vacances. Viennent ensuite la Roumanie (86,8 %), la Croatie (84,7 %), Chypre (79,2 %) et la Slovaquie (76,1 %), indique la CES dans un communiqué.
🔴Low income leaves at least 35 million unable to afford a holiday, our new research shows
The EU must set a threshold of decency for minimum wages and strengthen collective bargaining to ensure holidays aren’t just a luxury for the few next summer
📰https://t.co/9kieNTmgzy pic.twitter.com/Hv42YnZUuR
— EUROPEAN TRADE UNION (@etuc_ces) August 2, 2021
Des inégalités en hausse
Par ailleurs, les inégalités en matière de congés entre les travailleurs les plus pauvres et les autres « ont augmenté dans 16 États membres durant la décennie écoulée », poursuit l’organisation, qui se base sur des données d’Eurostat. Les écarts les plus importants en matière d’accès aux vacances entre les travailleurs dont le revenu est inférieur au revenu médian et les autres se retrouvent en Croatie, Grèce, Bulgarie, République tchèque, France et Roumanie.
L’accroissement des inégalités « démontre que les bénéfices de la croissance économique en Europe au cours de la dernière décennie n’ont pas été répartis de manière équitable », commente la secrétaire générale adjointe de la CES, Esther Lynch.
La CES plaide pour l’introduction d’un « seuil de décence »
La CES milite pour renforcer la proposition de directive européenne destinée à améliorer les bas salaires dans l’UE, qui doit être examinée par le Parlement européen après l’été. La confédération syndicale plaide pour l’introduction d’un « seuil de décence » qui garantirait que les salaires minimum légaux ne pourraient jamais être inférieurs à 60 % du salaire médian et à 50 % du salaire moyen dans aucun État membre. Actuellement 17 Etats membres de l’UE ont un salaire minimum légal inférieur à 60 % du salaire médian national, souligne-t-elle.
La proposition de directive européenne prévoit des règles contraignantes pour les 21 pays de l’Union européenne déjà dotés d’un salaire minimum afin de favoriser leur augmentation, mais ne fixe pas de seuil minimum européen uniforme. Elle n’oblige pas non plus à introduire un salaire minimum dans les six pays qui n’en disposent pas (Autriche, Chypre, Danemark, Finlande, Italie, Suède).