« The Green Knight » : David Lowery ne met pas de la « Kaamelott » sur la Table ronde

Le chevalier Gauvain accepte le défi du Chevalier vert au risque d’y perdre la tête.« The Green Knight » aborde la légende arthurienne de façon originale.Ce conte philosophique est un enchantement pour qui se laisse emporter dans son monde magique.

Que vous aimiez ou pas Kaamelott, vous adorerez The Green Knight de David Lowery, disponible ce lundi sur Amazon Prime. Le réalisateur de A Ghost Story et Les Amants du Texas, entraîne Dev Patel (découvert avec Slumdog Millionaire) dans une relecture culottée de la légende arthurienne.

Rien à voir avec la vision érudite et farfelue d’Alexandre Astier. David Lowery ose faire une œuvre belle, mais aride, un voyage dans un Moyen Age hostile entre geste chevaleresque et conte philosophique. Gauvain, neveu du roi Arthur, a un an pour prouver sa valeur au Chevalier vert qu’il a décapité et qui l’a défié en repartant avec sa tête sous le bras. Sa quête magique entraîne le héros, en même temps que le spectateur, dans un monde peuplé de voleurs, de géants, d’animaux parlants, de spectres cherchant le repos et de toutes sortes de créatures étonnantes.

Un conte philosophique

Alicia Vikander et Joel Edgerton se sont joints à la distribution de ce film qui ose laisser le temps au temps pour mieux envoûter son public. « J’ai voulu retrouver le rythme du poème original Gauvain et le Chevalier vert, explique David Lowery au site  Indiewire. Un texte qui donne à la Nature la possibilité de reprendre aux hommes ce qu’elle leur a donné. » Son héros va rencontrer l’humanité sous toutes ses formes, bienveillantes ou abjectes, dans l’espoir de créer sa propre légende. Pour y parvenir, il lui faudra choisir entre bravoure et lâcheté, faire face à ses démons ou les fuir. David Lowery ne craint pas de transformer son histoire en réflexion philosophique, même si cela peut dérouter ou perdre certains spectateurs.

Au milieu de productions tapageuses, The Green Knight parvient à rendre l’épique intime et réciproquement en prenant la forme d’une œuvre onirique. La beauté de l’image signée Drew Roz Palermo (à qui on doit déjà la photo de A Ghost Story) et un travail exceptionnel sur la bande-son ont une vertu immersive pour qui accepte de se laisser emporter. S’il est regrettable que le film ne sorte pas sur grand écran en France pour magnifier l’expérience, ses qualités et son originalité permettent d’imposer la vision puissante de David Lowery quel que soit le support qui l’accueille. On a toutes et tous un « Green Knight » à affronter.

Cinéma
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