C’était un début de Tour de France tendu, marqué par les chutes. Celle survenue lors de la première étape entre Brest et Landerneau restera sans doute la plus marquante. Sur le bas-côté, une spectatrice coiffée d’une casquette et d’un ciré jaune avait brandi une pancarte en carton sur laquelle était inscrit : « Allez opi omi ». Ce qui veut dire « Allez papi mamie » en allemand, visiblement pour saluer des grands-parents d’origine germanique fans du Tour. Recherchée pendant deux jours, la spectatrice s’était présentée le lundi à la gendarmerie de Landerneau (Finistère) pour avouer ce qu’elle décrivait comme « une grosse bêtise ». Ce jeudi, le tribunal correctionnel de Brest l’a condamnée à une peine d’amende de 1.200 euros. Elle devra également verser un euro symbolique à l’Union nationale des cyclistes professionnels (UNCP), partie civile.
« Ma cliente vit un enfer »
Agée de 31 ans, la jeune femme était poursuivie pour « mise en danger d’autrui » et « blessures involontaires ». Lors de l’audience, la jeune femme avait exprimé ses regrets. Son avocat l’avait décrite comme « fragile ». « Cette fragilité a été décuplée de sorte qu’aujourd’hui ma cliente vit un enfer », avait souligné Me Julien Bradmetz. Le parquet avec requis une peine de quatre mois de prison avec sursis à l’encontre de la jeune femme, dont le casier judiciaire était vierge. Lors de sa garde à vue, elle avait exprimé « un sentiment de honte et de peur face au retentissement médiatique de l’affaire ». ASO, organisateur du Tour de France, avait porté plainte, avant de la retirer.
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— 🌔 selênitês 🌎 (@apollo_18__) June 27, 2021
En se positionnant dos à la course, la jeune femme n’avait pas vu arriver le peloton. L’Allemand Tony Martin avait été le premier à heurter la pancarte, entraînant dans sa chute une cinquantaine de coureurs. Plusieurs coureurs avaient dû abandonner après cette lourde chute. L’Espagnol Marc Soler (Movistar) avait notamment subi trois fractures aux bras. « Le préjudice subi par les coureurs est physique, moral et économique. Un athlète s’entraîne des mois pour un grand tour et il n’est pas acceptable que tout son travail acharné, celui de sa famille, de son staff et de son équipe soit anéanti en un instant par la quête de popularité de ceux qui devraient assister à l’événement sans en devenir les protagonistes », avait dénoncé le président de l’organisation internationale Cyclistes professionnels associés (CPA) Gianni Bugno.
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