PSG-Real Madrid : Ancelotti et le Real peuvent-ils être aussi cataclysmiques au match retour ?

Le Real Madrid est complètement passé au travers au Parc des Princes, mangé dans l’intensité physique et dans les intentions tactiques.Le milieu historique du Real a été dépassé par le rythme, comme souvent ces dernières saisons en Ligue des champions.Carlo Ancelotti, fortement critiqué en Espagne, devra trouver des solutions au match retour à Santiago Bernabeu. 

Une sévère descente d’organe, à peine maquillée par les tentatives désespérées de la presse madrilène d’en faire des caisses sur Kylian Mbappé et son arrivée supputée à l’été. Mardi soir, au Parc, le Real Madrid a été rattrapé par toutes les infirmités qui craquent sous les sutures les grands soirs d’Europe. Deux instantanés au vol.

Une planification sportive en cause

Le premier : Carvajal et sa faute inexcusable sur le penalty raté par Messi, après une heure à prendre la foudre sur son aile droite, quand Hakimi enfermait Vinicius dans sa pataugeoire en coupant l’arrivée d’eau. Hakimi, formé au Real, qui n’a jamais voulu lever son option de rachat à Dortmund ou l’Inter.

Le second : Une contre-attaque menée par Vinicius, la seule du match ou presque, en fin de première mi-temps, et les milieux qui mettent une plombe à arriver au soutien, comme retenus par une remorque de déménagement. Kroos et Modric sont toujours des superbes joueurs de foot, mais ne sont plus capables des courses à haute intensité au pressing ou avec le ballon, ces courses indispensables dans le foot de transition actuel.

L’échec d’une planification sportive sous nos yeux ébahis. Alors quoi ? Alors le Real joue à 30 m de ses buts, en bloc bas, avec un certain savoir-faire défensif tout de même compte tenu des rafales parisiennes force 5, parce qu’il n’a pas les joueurs pour faire autre chose, Ancelotti en a pris plein la tronche chez nos confrères ibères, ce qui a semblé l’étonner puisqu’il sert la même soupe depuis ses semaines, seulement sauvé par la faiblesse athlétique d’un championnat où personne n’a les cojones de venir presser haut.

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« Je ne crois pas qu’on puisse dire que notre système tactique était conservateur. Courtois n’a pas passé son temps à dégager loin devant, on a essayé de construire. Je suis d’accord, on aurait dû être plus agressifs sans le ballon, mais avec, les sorties de notre camp n’étaient pas propres. On n’a pas autant de problèmes d’habitude quand on est pressés parce qu’on a des joueurs de qualité. »

Carlo souffre d’une certaine mauvaise foi, sur le coup. Après quelques variantes audacieuses les premiers mois, il s’accroche à sa vieille garde comme un bébé panda à sa maman à la sortie de la maternité, quitte à faire passer le double Z, son prédécesseur, pour un mélenchoniste révolutionnaire sur le banc madrilène. Aucune confiance dans les gamins du centre de formation, et guère plus de considération à l’égard de la paire Valverde-Camavinga, qui a ses défauts, certes, mais qui a pour elle l’enthousiasme de la jeunesse, et une dimension physique raccord avec ce qui se pratique ces jours-ci en Ligue des champions.

Un changement tactique au retour ?

Evidemment, il reste trois semaines, et la presse madrilène va nous barbouiller de montages guerriers et revisiter l’histoire de la C1 à la trompette, et que l’esprit de Juanito, et que les 13 Coupes d’Europe en vitrine, et que la grandeur de l’écusson, et que le poids de l’institution, et que l’ambiance du Bernabeu, qui aura du mal à suffire avec la moitié du stade en travaux. Trois semaines pour proposer une « stratégie différente » comme l’imagine Mbappé, un peu sceptique après 90 minutes à visiter le bus madrilène par toutes les portes.

Trois semaines pour « trouver le bon espace, sortir de la pression, et jouer plus offensif à la maison », souligne Thibaut Courtois, dépité de prendre la marée toute la soirée (trois tirs tentés seulement, pire total du Real dans la compétition depuis qu’Opta analyse les stats, soit 2004). Trois semaines pour repimper un empire en déclin, ce qui fait court.

Allez, un motif de curiosité quand même ? La suspension de Casemiro va obliger Ancelotti à se triturer un peu le cerveau, puisque le Brésilien n’a pas de remplaçant naturel à son goût. La solution minimaliste ? Faire redescendre Kroos en sentinelle, avec tous les risques que ça comporte vu la lenteur de l’Allemand à la course. La plus couillue ? Un 4-4-2 avec Camavinga à gauche et Valverde à droite. Suicidaire mais tentant​. Ah et puis mettre Asensio à la cave, on est entre gens sérieux ici. Après tout, Gareth Bale aura du mal à faire pire. C’est se faire croire des choses qui n’arriveront pas, mais il va bien falloir meubler un peu d’ici au 9 mars, côté madrilène, pour nous abreuver de papiers sur la remontada.

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